Benoit Dile a été le vétérinaire conseil de la Coopérative des Producteurs de Lapins de La Réunion (CPLR), pendant près d’une vingtaine d’années.
En fin de carrière, il est revenu récemment sur l’île pour une dernière mission professionnelle.
De vétérinaire généraliste à vétérinaire conseil en production cunicole
Âgé de 63 ans, Benoît Dile est un vétérinaire riche de 40 ans d’expérience, diplômé de l’Ecole de Nantes en 1984. Il commence sa carrière dans une pratique vétérinaire générale s’occupant de chats, chiens et bovins. En 1994, il découvre la production organisée de volaille et de lapins, un domaine qui marque un tournant dans sa carrière professionnelle.
En 2003, il choisit de se consacrer pleinement à la production organisée de lapins chez Labovet Conseil, un groupement de vétérinaires spécialisés en Vendée.
Fort de son expérience couvrant le suivi de 150 à 200 élevages de lapins par an en Métropole, il est sollicité par M. Ramdiale alors Président de la CPLR, pour aider la coopérative à réorganiser l’activité de production cunicole à La Réunion.
Benoît Dile est appelé à suivre chaque année la CPLR afin d’améliorer la santé des animaux et l’organisation de la production, inaugurant ainsi une collaboration fructueuse de 18 ans à La Réunion. M. Dile déclare : “Ma première année à La Réunion a été une année de découverte parce qu’élever des lapins à La Réunion, c’est assez particulier. J’ai découvert la CPLR et son organisation qui est je crois le plus vieux groupement de lapins de France”.
Conseils et impact durable des missions annuelles de Benoît Dile au sein de la CPLR
Pendant 18 ans, M. Dile, en tant que vétérinaire conseil pour la CPLR effectue des missions axées sur l’amélioration de la santé et la gestion des élevages de lapins sur l’île :
Il fournit des conseils sanitaires et techniques pour améliorer la santé et le bien-être des lapins en adaptant les meilleures pratiques de la Métropole aux spécificités de La Réunion en tenant compte des différences climatiques, des infrastructures disponibles, et des méthodes locales d’élevage.
Il participe activement à la formation des équipes techniques et des éleveurs. Ces sessions de formation sont cruciales pour transmettre des connaissances actualisées et pour s’assurer que les pratiques d’élevage de l’île répondent aux standards de santé et de bien-être animaL
Chaque année, lors de ses visites à La Réunion, Benoît Dile inspecte chacun des élevages, évaluant leurs conditions et fournissant des recommandations personnalisées pour chaque site.
M. Dile souligne : “Je visite pratiquement tous les élevages. Et là, c’est l’occasion de donner des conseils sanitaires, de donner des conseils d’organisation avec un objectif qui m’importe : ’apporter des choses qui sont transposables ici et les adapter véritablement aux besoins locaux”.
L’élevage de lapins en parcs sur caillebotis, l’engagement proactif de la CPLR
M. Dile se dit agréablement surpris par la rapidité d’adoption de l’élevage de lapins en parcs sur caillebotis par la CPLR, malgré les défis logistiques de l’île, tels que l’importation d’équipements.
Il valorise l’engagement proactif de la filière lapin locale dans l’amélioration continue du bien-être animal, reflétant un désir sincère de changement et d’innovation de la part des éleveurs.
Il salue également tout le travail collaboratif réalisé au sein de la CPLR, qui inclut des échanges réguliers et des réunions avec tous les acteurs impliqués, assurant le succès de cette transition.
M. Dile ajoute : “ce concept là, il est en train de se développer puisqu’aujourd’hui la CPLR se lance pour tous les projets à venir, dans l’installation d’élevages, directement avec ce système de parc. Et si on regarde proportionnellement au nombre d’éleveurs initiaux, elle pourrait relever un nouveau défi qui serait d’être bientôt le groupement français, qui possède proportionnellement le plus de parcs.”.
La crise du virus hémorragique du lapin (VHD), une gestion efficace et transparente
M. Dile évalue très positivement la gestion de la crise du VHD par la CPLR, mettant en avant l’efficacité de la réponse qui a permis de limiter la propagation du virus dès les premiers signes.
Il souligne plusieurs points forts de cette gestion, notamment la réaction prompte, la collaboration étroite entre les vétérinaires locaux, la CPLR, et l’expertise professionnelle qui a guidé les interventions urgentes comme la vaccination et les protocoles de biosécurité.
Il ajoute : “il y a des choix très courageux qui ont été pris et très engageant économiquement, tout en ne sachant pas s’il y aurait des aides. Mais le point de départ était de protéger les élevages le plus vite possible.”
Il apprécie également la communication transparente avec tous les acteurs impliqués et reconnaît que la crise a offert des leçons précieuses, renforçant les mesures de prévention contre les maladies.
En somme, il considère cette gestion de crise comme une réussite notable qui démontre la capacité de la CPLR à gérer efficacement les urgences sanitaires grâce à une préparation et une coopération exemplaires.
La CPLR, une coopérative engagée
Dans les liens qu’il a pu tisser avec la CPLR, M Dile souligne l’implication et l’engagement de M. Jimmy Payet, directeur, du conseil d’administration et de son équipe :
“Une des qualités incroyables de l’organisation de la CPLR est de réussir à réunir en toute simplicité, des acteurs de divers horizons et d’aboutir à des actions communes. Ceci vient à mon sens de la façon dont M. Payet gère sa coopérative. En tant que directeur, il est très pragmatique, très efficace. Son objectif est que les élevages fonctionnent et que tout se passe bien. C’est extrêmement enrichissant de pouvoir travailler de façon aussi directe. Quant à son équipe, conseil d’administration, techniciens et commerciale, ils sont aussi très impliqués. Ces années de travail commun ont été très riches humainement et professionnellement.
La CPLR salue chaleureusement le travail, l’accompagnement et l’engagement de M. Dile pendant toutes ses années.