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CPLR – Coopérative des Producteurs de Lapins Réunionnais

Expérimentation de l’élevage de lapins en parc avec mezzanine : les premiers enseignements

juillet 2023

Expérimentation de l’élevage de lapins en parc avec mezzanine : les premiers enseignements

Suite à la visite de Mme Elisabeth Borne et ses ministres à l’exploitation agricole de Marie-Alice et Mickaël Ferrere l’expérimentation de l’élevage de lapins en parc avec mezzanine se poursuit. 

L’expérience de terrain apporte son lot de surprises quotidiennes vécues avec humour et professionnalisme par Marie-Alice et Mickaël Ferrere.

La toute première installation des parcs à lapins leur a permis de détecter les erreurs à ne pas faire en tant qu’éleveur. “Les tous premiers parcs posés avaient des défauts”, explique Marie-Alice Ferrere.

Les lapins installés dans les parcs y restent jusqu’à environ 75 jours.

“Les clôtures n’étant pas suffisamment élevées, les lapins passaient par-dessus, en prenant appui sur les mezzanines, certains se retrouvant même à courir dans les couloirs. Les rattraper n’était pas toujours évident.

De même, un parc avait soudainement un nombre plus élevé de lapins que celui d’à côté. Les lapins trouvaient le moyen de passer de parc en parc”.

Des aménagements ont donc été menés pour résoudre ces désagréments.

“Les parcs sont équipés d’un système d’alimentation automatique. Au tout début de l’expérimentation, les plus gros lapins étaient installés à l’avant et les plus petits à l’arrière, à la hauteur de la sonde de détection des aliments.

A l’avant, les gros lapins vidaient leur mangeoire plus rapidement que les lapins installés à l’arrière. Le niveau des aliments restant élevé à la hauteur de la sonde de détection placée à l’arrière,  le renouvellement des aliments ne se faisait plus à l’avant, et les gros lapins manquaient de nourriture”. 

Le problème a été réglé en inversant la place des lapins : les plus petits à l’avant et les plus gros à l’arrière.

Marie-Alice Ferrere note aussi les avantages des élevages en parcs :  

“C’est d’abord un gain de temps. Avec une alimentation automatique en silo, nous n’avons plus besoin d’ouvrir les cages module par module pour nourrir les lapins. A l’époque, nous avions 4 rangées de mangeoires. Nous pouvons aujourd’hui mieux surveiller l’état de leur alimentation”.

“Dans un parc où nous installons environ 120 lapins, il est plus facile de les observer, d’un rapide coup d’œil, de voir si un lapin est malade. Si c’est le cas, il se mettra à l’écart des autres et ne bougera plus. Nous le verrons plus facilement”.

Pour Marie-Alice Ferrere, anticiper la réglementation européenne n’est pas seulement une obligation, mais surtout une amélioration réalisée en faveur du bien-être des lapins.

“Il est nettement plus agréable de voir les lapins gambader librement, sauter sur les mezzanines”, note-t-elle.

Il reste encore du chemin à accomplir pour rendre ce mode d’élevage pleinement viable économiquement, mais la CPLR dit être « en bonne voie ».

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